William ∞ Reagan

Depuis presque 3 jours Reagan conduit, depuis Los Angeles jusqu'à Boston, en s'arrêtant la nuit pour se reposer. Si elle n'était pas si fatiguée elle aurait parcourue la route aussi vite qu'elle l'aurait pu sans s'arrêter tant elle a hâte. Reagan meurt d'impatience, trépigne même, en découvrant depuis les vitres de sa voiture la ville de Beacon Hill tandis que son GPS lui annonce la route à suivre. Les maisons n'ont rien à voir avec celles de Los Angeles, beaucoup plus chic et bon genre que le charme que dégage ses cottages. C'est la première fois qu'elle vient ici, ses parents ne voulaient même pas la laisser partir en vacance chez son frère et elle doit bien avouer qu'elle avait beaucoup à faire à cause de ses études. Elle a beau être consciencieuse, elle n'aurait pas plongé le nez une seule fois si elle était venu en vacance pour voir William. Depuis un peu plus de deux ans elle l'a eu au téléphone, ou elle l'a vu sur skype, mais le voir en chair et en os lui manque terriblement.

Reagan manque de peu percuter un piéton tant elle est charmée par la ville, elle regarde le piéton pester contre elle et continuer son chemin, elle s'excuse d'un signe de la main, il lui rend un doigt d'honneur. Avec une grimace sur les lèvres, elle redémarre et se concentre sur la route avant de réellement causé un accident. 5 minutes plus tard elle gare sa voiture devant une maison absolument superbe, bien loin de ressembler à la villa gigantesque de leurs parents. Il lui avait envoyé des photos, mais elles ne rendent pas justice à la réalité. A Los Angeles la majorité des maisons se ressemblent, moderne, luxueuse, gigantesque, ici toutes les maisons ont quelque chose qui les différencie des autres. Celle de son frère est de loin sa préférée, une partie de la façade en bois lui rappel la nature qu'elle adore plus que tout.

Elle ne voit la voiture de son frère nulle part, elle va quand même frapper à sa porte pour s'assurer qu'il est là ou non. Comme personne ne répond et qu'elle n'a pas les clés elle attend en s'asseyant sur le capot de sa voiture. Il est peut-être au travail, après tout elle arrive en plein milieu de l'après-midi. Reagan sourit déjà, il ne sait pas qu'elle est ici, pas plus qu'elle a bien l'intention d'emménager dans sa maison. C'est pourtant lui qui la invité, mais leurs parents ne voulaient pas la voir partir, pas en plein cursus universitaire plutôt. Ils craignaient qu'elle abandonne, ce n'est pourtant pas son intention, elle adore la médecine et serait bien bête d'abandonner ce qu'elle a commencé.

William ∞ Reagan

Reagan débute une aventure, prendre la route aussi longtemps est une première pour elle. Ses parents avaient insisté pour qu'elle prenne l'avion, mais elle aurait besoin de sa voiture pour aller à l'université. Ils ont encore du faire une concession, elle ne leur laissait guère le choix de toute façon. A quoi bon vivre à Los Angeles pendant qu'ils passent tout leur temps au travail, elle était souvent plus seule qu'en leur charmante compagnie. Alors quand William l'a invité à venir vivre avec lui elle n'a pas hésité une seule seconde, la réaction des parents était autrement plus réfractaire. « Tu es trop jeune. » « Il ne pourra pas subvenir à tous tes besoins. » « Les professeurs sont médiocres à Boston. » et blablabla, elle avait balayé leur remarque d'un geste de la main. Passer du grand luxe à une vie lambda, soit. La jeune fille n'a rien contre quelques épreuves dans son existence.

« Reagan ? » La jeune fille se redresse sur le capot de sa voiture, elle a bien entendu une voiture, mais n'y a pas prêter attention, perdue dans ses rêvasseries habituelles. Elle observait aussi la voisine qui l'observait en retour, comme si elle était une délinquante sur le point de cambrioler son propre frère. Ce dernier, apparaît alors dans son champ de vision. Enfin, un frère, cacher sous une épaisse barbe dont elle n'a pas l'habitude de le voir ainsi affublé. « William ! » S'écrit-elle. Ça ne l'empêche pas de sourire tant elle est heureuse de le revoir après tout ce temps. Elle s'élance dans ses bras quand il l'enlace. « Mais qu’est-ce que tu fais ici ? » Il la repose sur ses pieds, trop vite à son goût. Après tout ce temps elle aimerait rattraper le temps perdu dans ses bras. Elle ne répond pas immédiatement à sa question, trop accaparé par cette barbe. « Où est passé ton sourire ? C'est à peine si je le vois sous ta barbe. » Remarque-t-elle avec amusement et toute sa franchise. Leur mère en serait folle, pourtant ça le rend beaucoup plus adulte, mature et aussi très beau il faut le reconnaître. Contrairement à leur mère, Reagan se fiche totalement des apparences, elle juge une personne à sa personnalité.

Remise sur pied elle en profite pour ramasser les commissions de son frère, du moins ce qu'il en reste. « C'est fou ce que tu m'as manqué frangin ! » Elle part à la recherche d'une tomate qui a terminé sa course sur le trottoir voisin. Reagan trépigne, incapable de tenir en place, trop heureuse de vivre une nouvelle aventure en compagnie de son frère. « Tu as déjà oublié que tu m'as invité ? Mince j'ai empaqueté mes affaires pour rien ? » Dit-elle avec humour en revenant près de son frère. Elle prouve ses dires en ouvrant son coffre rempli de  valises plutôt imposantes, empli de ses vêtements, et encore il n'a pas vu les cartons sur ses sièges arrière. Les vêtements, elle adore ça et ses parents lui laissaient carte blanche en ce qui concerne ses achats vestimentaires tant que cela correspondait à leurs goûts.  

William ∞ Reagan

Tout de même il y a une sacré différence entre le voir derrière leur écran, connecté à skype et le voir en chair et en os. Et puis, voir la tête qu'il a fait en la découvrant là, c'est magnifique à voir. Pas tant parce qu'il est devenu encore plus beau, mais parce qu'il semble vraiment agréablement surpris. « Un coup de vieux ma belle, un coup de vieux. Tu aimes ? » Reagan lève les deux pouces. « Ça en jette. » Affirme-t-elle avec son langage de jeune que sa mère ne supporte jamais d'entendre. « Tu dois en faire baver plus d'une avec ce nouveau look. Sauf maman, j'imagine déjà sa réaction si elle l'apprenait. » Tant que les filles ne font que baver, la jeune fille s'en fiche. Cela dit elle pourrait devenir jalouse si l'une d'elle venait à vouloir le lui piquer. Non pas qu'elle ne veuille pas qu'il trouve l'amour de sa vie, mais une nouvelle fille dans sa vie ça fait moins de place pour Reagan. Et elle ne se laissera certainement pas jeter sur le banc de touche. Son frère est le seul qui lui ait véritablement porter de l'attention lorsqu'elle était arrivé chez les Ackles à ses 6 ans, elle s'en souvient parfaitement et depuis elle s'y habitué, probablement trop.

« Tu plaisantes ?! C’est un vrai plaisir de t’accueillir ici, même avec ton kit de survie. » Quel euphémisme ! Mais son frère ne se moque pas de son chargement même si ça l'amuse, il la connaît. Elle pourrait vivre sans tous ses vêtements, tout comme elle est capable de vivre une vie loin du luxe de Los Angeles, jamais elle n'a développer le caprice. Certes, elle ne refuse pas quand ses parents lui offrent des choses hors de prix, mais elle sait aussi se contenter du peu. « Viens je vais t’aider à décharger mais avant je vais juste poser ces trucs. » Avec le sourire elle a hâte de découvrir l'intérieur de sa maison, rendant les courses à William, elle attrape deux valises et referme le coffre de sa voiture. Parce qu'elle ignore si le quartier craint ou non, bien qu'elle doute qu'il y ai beaucoup de cambriolage dans le coin. On ne pourrait pas croire que les vêtements puissent peser si lourd jusqu'à ce qu'on ait à les porter. « Bienvenue chez toi princesse ! Mais ne compte pas sur moi pour te préparer ton petit déjeuner tous les matins. Tu veux boire un truc ? » Ses 2 grosses valises, qu'elle finit par traîner derrière elle tant ils sont lourds et elle peu respectueuse du matériel, elle entre après son frère. Oubliant ses valises à l'entrée, elle parcours gaiement la pièce principale. C'est pas bien grand par rapport à leur maison de LA, mais ce n'est pas petit non plus, juste ce qu'il faut pour 2 personnes.

« Oh mince ! Moi qui viens spécialement pour tes toast grillés ! » Le taquine-t-elle en faisant allusion à une fois, beaucoup plus jeunes, quand il avait essayé de préparer le petit déjeuner pour elle et leur gouvernante. Leurs parents, comme d'habitude étaient déjà repartis au travail. Le petit déjeuner s'était avéré un flop total et tout le monde en avait ri. Reagan et William passent leur temps à se taquiner, mais qui aime bien châtie bien. La maison est assez chaleureuse, mais pas spécialement personnalisé. C'est déjà beaucoup plus que dans leur ancienne maison. Elle fait rapidement le tour du salon et commence alors à venir examiner la cuisine sous toutes les coutures. « Un soda si tu as, s'il te plaît. » Répond-elle en ouvrant quelques placards, le frigo qu'elle découvre vide, mais elle examine surtout l'espace du plan de travail, c'est ici qu'elle sera si elle n'est pas en train d'étudier. La cuisine, elle adorait le faire avec leur gouvernante et elle adore toujours autant s'atteler à de nouvelles recettes. « J'aime bien ta cuisine, elle est grande. » Annonce-t-elle en venant se glisser sous le bras de son frère pour un câlin. Leurs parents les aiment, elle n'en a jamais douté, mais ils n'ont jamais su comment s'y prendre avec des enfants. Pour elle et son frère, l'affection est naturelle, ils se prennent dans les bras de l'un et l'autre sans à priori, sans retenu. « Et ma chambre ? C'est laquelle ? » Demande-t-elle avec enthousiasme. 

William ∞ Reagan

S i ma petite soeur préférée trouve que cela en jette, je devrais opter pour la laisser alors. Maintenant que tu parles des filles et bien ma copine ne devrait pas tarder... » Sérieux ? Il s'est trouvé une petite amie ? Qu'elle vienne, songe Reagan, elle sera bien accueillie. Elle ne sait pas trop si elle doit prendre ce sourire en coin comme un sourire d'amoureux, ou le genre de sourire qui lui dit qu'il se fiche d'elle. Les yeux légèrement plissé elle essaie de déterminé s'il plaisante ou s'il est sérieux, décide finalement qu'elle verra ça plus tard. Elle préfère pour l'heure visiter sa maison. « Hé, je me suis amélioré niveau toast ! » Elle pouffe de rire, il n'a rien perdu de sa susceptibilité. « Je demande qu'a goûter ! » Le défit-elle en riant. C'est tellement agréable de rire, d'avoir de la compagnie, surtout celle de son frère. La maison lui a semblé bien vide quand il était parti, même ses parents ont remarqués qu'elle souriait moins et réagissait avec trop de véhémence à ce qu'ils appelaient boutade, mais qu'elle définissait comme une tentative raté de lui remonter le moral.

« Je suis ravie que la cuisine te plaise. Je te la laisserais volontiers vu mes talents culinaire qui n'ont pas besoin d'être améliorer. » Assoiffée, elle boit son verre en quelques gorgées. Dans les bras de son frère elle sent ses doigts filés dans ses cheveux, elle penche la tête de côté en appréciant ce bref contact. Comme quand elle était toute petite, il lui caressait les cheveux quand elle se sentait en insécurité ou était intimidé face à leurs parents adoptifs. « J'ai un classeur plein de nouvelles recettes, mais on les fera à deux, je ne serais pas toujours là pour te faire la cuisine. » Quoi que plus longtemps elle pourra rester et elle restera, mais elle sait aussi qu'un jour elle devra prendre son indépendance. C'est pour cela qu'elle n'en a pas vraiment voulu à William quand il est parti de la maison, plus âgé qu'elle, il devait prendre son indépendance. Elle sait que s'il avait pu, il l'aurait emmené. Cette compréhension pourtant, ne s'était pas faites immédiatement. Elle lui en avait terriblement voulu de l'abandonner dans cette maison trop grande pour elle en l'absence de leurs parents.

« Viens je t'y emmène. » Dit-il une fois qu'elle lui a demandé où était sa chambre. Il a une lueur dans le regard qui lui fait comprendre qu'il prépare un mauvais coup, mais le temps de le comprendre elle était déjà sur son épaule. « Hey ! Attention papy tu vas te casser le dos ! Et je suis une femme maintenant ! » Tu parles qu'il la reposerait au sol, pourtant elle rit sous cape malgré le mécontentement qu'elle laisse entendre dans sa voix. Oui, il lui a réellement manqué et elle n'est pas prête de quitter cette maison. « Alors, toujours aussi contente de me rejoindre ? » Se faire balader comme un sac à patate, elle en redemandait quand elle était petite. « Repose moi Winnie ! » C'est parce qu'il la soulevait ainsi qu'il avait gagné ce surnom, il lui faisait penser à un gros ours très fort et comme elle regardait winnie l'ourson et compagnie il a hériter du même sobriquet. Et aussi parce que les deux premières lettres sont identiques. Reagan pousse un couinement quand elle se fait balancer sur le lit et rebondit un coup dessus, elle reprend son souffle et observe donc sa chambre. D'une simplicité à toute épreuve, elle la trouve pleine de charme et le soleil qui baigne soudain la pièce la rend encore plus agréable aux yeux de la jeune fille. « Tu aimes ? Il y a une salle de bain juste là, ta salle de bain personnelle. C'est à toi fais en ce que veux ! Oh et ma chambre est juste à côté au cas où tu ferais un vilain cauchemars et que tu voudrais te réfugier dans les gros bras de ton frère. » Reagan attrape le premier coussin qui lui tombe sous la main et le balance en direction de la tête de William en riant. Elle est toujours sous l'effet euphorique des retrouvailles et se fiche pas mal d'agir comme une adolescente. « Je suis trop grande pour faire des cauchemars, tu rêves si tu crois encore que je vais te servir de chauffage d'appoint. »